Opus Haute Définition e-magazine

Vienna Mandolin Stories

Œuvres pour Mandoline et Orchestre

Alon Sariel (mandoline). Kölner Akademie Orchestra. Michael Alexander Willens (direction)

Pentatone PTC 5187 364, Naxos

CD stéréo

"Vienna Mandolin Stories" est un album inventif et raffiné, d’Alon Sariel, explorant le répertoire viennois pour mandoline et orchestre entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Ce disque marque une étape importante dans la discographie du musicien, l’un des interprètes les plus polyvalents des instruments à cordes pincées aujourd’hui. Après ses albums « Plucked Bach » (2022), « Plucked Bach II » (2023) et « Schubert’s Mandolin » (2024), il signe ici son premier enregistrement de concertos, accompagné par l’orchestre sur instruments d’époque Kölner Akademie dirigé par Michael Alexander Willens, qui fait également ses débuts chez Pentatone. Au programme, des œuvres de Mozart (1756-1791) « Andante pour flûte et orchestre K. 315 », réarrangé pour mandoline avec un clin d’œil à Bach, Haydn (1732-1809) « : Haydn’s Mandolin Concerto », création originale qui combine des mouvements de différents concertos de Haydn, Malzat (longtemps attribué à Haydn) et d’autres compositeurs viennois, avec des touches stylistiques inattendues comme une cadence “bluegrass” dans le mouvement lent, Paisiello (1741-1816) « Concerto pour mandoline en ut majeur », œuvre classique du répertoire , Krähmer (1795-1837) « Larghetto et Rondo, Andantino, et Thème et variations » pour mandoline et orchestre, des pièces récemment redécouvertes à la Bibliothèque d’État de Bavière et enregistrées ici pour la première fois, certaines originales pour mandoline, d’autres habilement transcrites ou recomposées par Alon Sariel. Ce dernier adopte une approche ludique et imaginative, mêlant rigueur historique et liberté créative. Son jeu virtuose et expressif met en lumière la richesse sonore de la mandoline dans un contexte orchestral, soutenu par la transparence et la vivacité de l’orchestre Kölner Akademie. L’ensemble restitue avec finesse les couleurs viennoises de l’époque, tout en laissant place à des surprises stylistiques.

Jean-Jacques Millo

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