Opus Haute Définition e-magazine

Dimitri Chostakovitch

Symphonie N°14

Sarah Traubel (soprano). Roman Lyulkin (basse). Orchestre Royal de Chambre de Wallonie. Vahan Mardirossian (direction)

Aparté AP 389, [Integral] Distribution

CD stéréo

La Symphonie n°14, de Dimitri Chostakovitch (1906-1975), en sol mineur, op. 135, pour soprano, basse, orchestre à cordes et percussion, composée en 1969, est l’une des œuvres les plus singulières et poignantes de son auteur. Elle fait appel à des poèmes signés Federico García Lorca, Guillaume Apollinaire, Wilhelm Küchelbecker et Rainer Maria Rilke. Comment ne pas penser alors au chef-d’œuvre de Gustav Mahler (1860-1911) "Le chant de la terre" ? Chaque mouvement est une mise en musique d’un poème évoquant la mort sous différents angles : "De Profundis" (Lorca), "La Loreley" (Apollinaire), "Le Suicidé" et "À la Santé" (Apollinaire), "La Mort du poète" (Rilke). Dédicacée à son ami Benjamin Britten, la partition fut saluée pour son audace et sa profondeur, et demeure une œuvre exigeante, souvent considérée comme un testament philosophique du compositeur. La soprano Sarah Traubel, la basse Roman Lyulkin, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie et Vahan Mardirossian, se retrouvent dans une interprétation homogène au ton profondément dramatique.

Jean-Jacques Millo

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