Opus Haute Définition e-magazine

Robert Schumann

Fantasiestücke

Emmanuel Chtistien (piano). Mathilde Borsarello Herrmann (violon). Gauthier Herrmann (violoncelle). Florent Pujuila (clarinette)

ARTIES 7165, Harmonia Mundi Distribution

CD stéréo

Placées sous le signe de la Fantasiestücke, les quatre partitions, formant le programme de cet enregistrement, se fondent dans une vision indéfinie de caractère et de sens, car comme le dit Rémi Stricker, « la Fantaisie allemande est beaucoup plus ambivalente que ce que notre langue entend par le terme fantaisie. N’importe quel dictionnaire ouvrira en effet plusieurs pistes : d’abord imagination, voire puissance d’imagination ou encore vision. Sans compter que l’allemand possède le verbe fantasieren –inconnu en français – qui élargit encore le champ : improviser, divaguer, délirer ». Quatre œuvres donc, « Fantasiestücke » Op.12, huit pièces composées en 1837, alors que Robert Schumann était séparé de Clara par la volonté du père de la jeune femme. « Fantasiestücke » op.73 pour clarinette et piano, « Fantasiestücke » Op.88, quatre pièces pour piano, violon, violoncelle, et « Fantasiestücke » Op.111, trois pièces datant de 1851. Entouré de Mathilde Borsarello Herrmann au violon, de Florent Pujuila à la clarinette, de Gauthier Herrmann au violoncelle, Emmanuel Christien déploie une palette de coloris à la fois subtile et incarnée, laissant le flot musical s’épanouir au cœur d’une inspiration de chaque instant. Le tout forme une cohérence absolue, qu’une ferveur diffuse et omniprésente rend encore plus riche. Un grand disque Schumann assurément.

Jean-Jacques Millo

Placed under the sign of the Fantasiestücke, the four scores on the program of this recording melt into an indefinite vision of character and sense, for as Rémi Stricker states, “The German Fantasie is much more ambivalent than that which our language means by the term fantasy. Any dictionary will open several meanings: first imagination, even power of imagination, or vision. Without counting that German possesses the verb fantasieren – inexistent in French – which opens up the field: improvise, deviate, babble.” Four works then, “Fantasiestücke” Op.12, eight pieces composed in 1837, when Robert Schumann was separated from Clara because of the young woman’s father. “Fantasiestücke” Op.73 for clarinet and piano, “Fantasiestücke” Op.88, four pieces for piano, violin, and cello, and “Fantasiestücke” Op.111, three pieces dating from 1851. Surrounded by Mathilde Borsarello Herrmann on violin, Florent Pujuila on clarinet, Gauthier Herrmann on cello, and Emmanuel Christien deploy a palette of colors that are both subtle and full-bodied, allowing the music to flower with inspiration at each moment. All is absolute coherence that a diffuse and omnipresent fervor makes even richer. Here is a great Schumann disc.

Translation Lawrence Schulman

Visuel