Opus Haute Définition e-magazine

Franz Schubert

Symphonie N°8 « La Grande »

Brandenburger Symphoniker. Peter Gülke (direction)

MDG 901 2053-6, Socadisc Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Dans le livret de l’enregistrement le chef d’orchestre Peter Gülke s’interroge avec pertinence en déclarant : Que serait-il advenu de la symphonie si Robert Schumann ne l’avait pas découverte lors d’une visite à Vienne, en 1839, et ne l’avait pas transmise à Mendelssohn pour qu’il en donne la création au Gewandhaus de Leipzig ! » Car cette œuvre, comme l’on sait, ne fut jamais jouée du vivant du compositeur. Et Michel Parouty d’ajouter : « Contentons-nous d’essayer d’entrer de plain-pied dans une œuvre monumentale (sa durée dépasse l’heure lorsque toutes les reprises sont faites, et ici elles sont indispensables), à laquelle l’Octuor en fa majeur (D.823) pour cordes et vents et la Sonate en ut majeur pour piano à quatre mains avaient ouvert la voie, et qui, malgré sa tonalité, se rapproche davantage de la Symphonie « Inachevée » en si mineur que de la Sixième symphonie en ut majeur également ». A la tête du Brandenburger Symphoniker, Peter Gülke fait toutes les reprises prescrites par la partition, dans un souffle général laissant son sens des respirations s’épanouir avec bonheur. A quatre-vingt quatre ans, le chef d’orchestre allemand offre plus qu’une version supplémentaire au catalogue, mais une véritable vision longuement méditée.

Jean-Jacques Millo

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