Opus Haute Définition e-magazine

R. Wagner

Rienzi

Torsten Kerl, Camilla Nylund, Ante Jerkunica, Kate Aldrich. Orchestra of the Deustsche Oper Berlin. Sebastian Lang-Lessing (dir)

Arthaus Musik 101522, Intégral Distribution

Blu-ray disc. Dolby TrueHD. DTS

Rienzi, le dernier des Tribuns est un opéra créé le 20 octobre 1842, quatrième et dernier opéra de jeunesse de Wagner, Rienzi est rarement présenté depuis les années 1940. Le sujet est basé sur l'histoire de Cola di Rienzo et se déroule dans la Rome médiévale. Le jeune Rienzi vivait à une époque misérable pour le peuple de Rome. Il mène une révolution puis, ayant pris le pouvoir par la volonté du peuple romain, il redonne à Rome sa beauté et sa force d'antan dans les arts, les sciences et la culture. Les années passent et Rienzi perd son influence. Le peuple se révolte contre Rienzi qui maudit le peuple romain avant de mourir dans une Rome mise à feu et en ruine. Cette production enregistrée en 2010 est un désastre annoncé. La mise en scène catastrophique de Philipp Stölzl accumule les non-sens et les lourdeurs. La première scène est déjà gratinée : l’interprète dans un uniforme, quasi obèse, danse et fait des cabrioles sur son bureau ! Tout va être de cet acabit là, énorme, caricatural dans les décors, les costumes et les lumières avec masque, visage sur-maquillé et décalage moderniste oblige. La photo de couverture est assez parlante en termes de laideur. On avait déjà assisté à des opéras de Wagner avec un rare grotesque mais là, on a la démesure dans l’avant-gardisme pompier où la mise en scène a une seule idée : comment faire pire ? L’autre idée est évidemment est de relier Rienzi au fascisme et au nazisme ! Comme si c’était original non ? Bref, à fuir mais pourtant représentatif de ce qui nous attend à l’opéra les prochaines années. Face à un tel déluge d’énormités il serait fou de les répertorier tant le metteur en scène ici les accumule comme pour offrir un paradis de la laideur et du mauvais goût, il est impossible de juger quoi que ce soit tant le « visuel » prend le pas sur tout, la musique et les interprètes.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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