Louis Spohr (1784-1859) fut un compositeur et un violoniste que le succès mena dans toute l’Europe et notamment en Angleterre. Et comme le souligne Denis Arnold : « Spohr est l’un des derniers grands compositeurs à avoir été musicien de cour ». Datant de 1820, la symphonie N°2 du compositeur allemand fut bien accueillie et stimula son enthousiasme : « Ce beau succès me réjouit doublement. Il me laisse espérer que je n’ai pas encore démérité en tant que compositeur. Je ne peux pas me fier entièrement à mon propre jugement, selon lequel cette symphonie est la meilleure pièce pour orchestre que j’ai jamais écrite… ». Œuvre de commande pour la Sacred Harmonic Society, la symphonie N°8 en sol majeur Op. 137 laissa la presse divisée en deux camps bien distincts. Celui qui voyait en Spohr le digne successeur de Bach, Haendel, Haydn Mozart et celui qui pensait que l’œuvre tomberait vite dans l’oubli. Aujourd’hui, Howard Griffiths ressuscite ce corpus symphonique avec un second volume tout aussi passionnant que le précédent. Avec le NDR Radiophilharmonie, son interprétation redonne vie à des pages dignes du plus grand intérêt. A découvrir.

Jean-Jacques Millo

Disponible sur